Les nouveaux visages et horizons de la CHEMS

Ce début d’année voit l’arrivée de deux nouveaux membres à la Conférence des Hautes Écoles de Musique Suisses – portraits croisés à la lumière de la stratégie de développement de l’association.

Antoine Gilliéron — Un renouvellement important au sein de l’association marque le passage en 2022. Ces nominations à la tête de quelques institutions d’enseignement supérieur de la musique en Suisse apportent des forces vives à la CHEMS qui se trouve à l’aune d’une phase de mise en œuvre d’une stratégie visant à ouvrir de neufs horizons à l’espace tertiaire helvétique d’enseignement de la musique.

Des perspectives communes

La vision de la CHEMS constitue une contribution à bâtir notre société en constante évolution, socialement, culturellement et intellectuellement par la diffusion des savoirs, recherches et productions de l’enseignement supérieur de la musique.

Telles que définies dans ses statuts, les missions de la CHEMS sont :

– La coordination des tâches et des problèmes spécifiques aux hautes écoles de musique ;

– Le développement de la qualité de l’enseignement musical et de la recherche ;

– La défense des intérêts des hautes écoles de musique vis-à-vis de Swissuniversities et de la Chambre des hautes écoles spécialisées, du Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) et à la Conférence des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP), ainsi que dans l’enseignement supérieur et universitaire au niveau national et international ;

– L’échange d’expériences entre les hautes écoles nationales et internationales ainsi que la coopération avec les conférences des recteurs·trices des académies de musique et des hautes écoles de musique allemandes, françaises, italiennes et autrichiennes, l’Association Européenne des Conservatoires, les Académies de Musique et Musikhochschulen et la European League of Institutes of the Arts ;

– L’élaboration de déclarations et recommandations de politique professionnelle et éducative, tout en les diffusant à des niveaux de communication spécifiques ou en les rendant publics par les médias ;

– L’entretien d’un lien fort avec les organisations musicales professionnelles et les associations de la vie musicale suisse, comme l’Association Suisse des Ecoles de Musique (ASEM) et SONART ;

– L’engagement dans la politique culturelle et éducative pour les intérêts et la promotion de la musique, de la création musicale, de l’éducation/formation musicale et de la recherche, ainsi que pour des conditions-cadres appropriées en matière de promotion des jeunes musicien·ne·s et de leur formation musicale initiale et préprofessionnelle.

Une stratégie à mettre en œuvre

La Conférence des Hautes Écoles de Musique Suisses s’est dotée récemment d’un outil de pilotage lui permettant d’entrevoir son développement futur dans une veine aussi harmonieuse qu’ambitieuse. Il en découle une articulation de sa vision et de ses missions autour d’un credo à même de renforcer son impact : coordination / prévision / fédération.

La CHEMS, par son rôle de faîtière nationale et consciente des importants défis à relever, pourra ainsi avancer dans la réalisation de ses objectifs au service de l’art et de l’amélioration constante de la société. Ainsi, les hautes écoles de musique suisses contribuent à bâtir une société de la connaissance qui puisse faire rayonner la créativité comme valeur cardinale de la Suisse.

C’est la raison pour laquelle l’excellente qualité des formations proposées dans le domaine de la musique ainsi que leur articulation avec la production, la recherche et l’innovation, constituent des axes majeurs de la nouvelle stratégie. Celle-ci consiste à donner des mesures d’action claires à dessein d’accroître la légitimité et la visibilité de l’enseignement supérieur de la musique en Suisse avec pour ardent espoir que les nouvelles personnes aux responsabilités en son sein puissent y contribuer à proportion de leurs talents.

Michael Bühler, Kalaidos Musikhochschule

Gemäss einer Mitteilung der Kalaidos Fachhochschule Schweiz verfügt Michael Bühler über eine breite professionelle musikalische Ausbildung, die er mit einem Executive MBA der Universitäten Zürich und Stanford (U.S.) sowie einem Doktorat an der University Gloucestershire (UK) erweitert hat. Während mehr als zehn Jahren hat er als Intendant und Managing Director das Zürcher Kammerorchester geleitet, davor war er u.a. Executive Director der Stiftung Schweizerischer Jugendmusikwettbewerb und Orchesterdirektor im Opernhaus Zürich. Neben der Vermittlung einer professionellen musikalischen Ausbildung will der neue Rektor die Studierenden der Kalaidos Musikhochschule auch gezielt auf die «unternehmerischen Herausforderungen des modernen Musikmarktes» vorbereiten.

Béatrice Zawodnik, HEM Genève – Neuchâtel

Née à Lausanne en 1974, Béatrice Zawodnik est une musicienne interprète, pédagogue, curatrice artistique et manager menant une carrière multifacette engagée au service de la culture, de la création et de la formation. Triplement diplômée du Conservatoire supérieur de musique de Genève en pédagogie musicale, piano et hautbois, Béatrice Zawodnik a complété son parcours par différentes formations post-grades en Suisse (hautbois baroque) et en Allemagne auprès de professeurs réputés (hautbois), dont Heinz Holliger.

Par ailleurs, en 2020, elle obtient le prix du meilleur Master en administration publique de I’Institut de hautes études en administration publique de l’Université de Lausanne (IDHEAP). Son parcours professionnel est jalonné d’une expérience de terrain solide et plurielle, qui reflète la richesse de son parcours, du point de vue artistique, pédagogique et managérial. Au niveau musical, Béatrice Zawodnik est au bénéfice d’une large activité depuis plus de vingt ans dans de nombreux orchestres et ensembles baroques et contemporains, en Suisse et à l’étranger, et collabore régulièrement avec des compositeurs pour lesquels elle a créé et enregistré plusieurs œuvres. Son activité de pédagogue durant plus de dix ans, en particulier comme professeure de hautbois et de didactique dans les écoles de musique genevoises, à la Haute école de musique de Genève et à celle de Lausanne, lui garantit une solide connaissance du domaine de l’enseignement supérieur.

Enfin, en termes de management, Béatrice Zawodnik a notamment démontré ses compétences de direction d’établissement durant cinq années à la tête du site lausannois de la Haute école de musique de Lausanne (HEMU). Depuis 2018, elle travaille comme responsable de la coordination de l’enseignement à la HEM Genève – Neuchâtel dont elle a repris la direction en janvier 2022.

Alors que la prochaine direction du département musique de la Hochschule der Künste Bern n’est pas encore connue, la CHEMS souhaite chaleureusement le meilleur pour la suite de sa carrière à Graziella Contratto qui a été la première femme à siéger au sein de l’association ainsi que pour leurs retraites amplement méritées à Frank-Thomas Mitschke et Philippe Dinkel tout en les remerciant vivement tous les trois pour leur très grand engagement aussi positif qu’éminemment efficace et durable auprès de la CHEMS.

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