Enfin un beau cadeau de Noël !

L’engagement de chaque membre du Chœur Suisse des Jeunes transforme cet enregistrement de chants de Noël en pur bonheur.

Chœur Suisse des Jeunes. Photo : DR

Noël et ses cadeaux empoisonnés ! Comme chaque année, vous allez écoper de l’énorme boîte de chocolat (vous qui avez décidé de perdre du poids) que vous allez refourguer à Tante Jeanne. Vous allez peut-être recevoir un de ces gadgets qui va vous aider à vous sentir au top de la technologie alors que c’est parfaitement inutile. Et vous allez certainement recevoir un des nombreux enregistrements de chants de Noël proposé par moult chorales, enregistrement qui va rester durant 15 ans dans son emballage cellophane… Mais, attention, si vous recevez Da Nadal notg, du Chœur Suisse des Jeunes, prenez la peine de l’écouter avec toute l’attention qu’il mérite. Prenez la peine ? Cette dernière va se transformer en bonheur dès le premier accord !

Chaque nouvel enregistrement du Chœur Suisse des Jeunes (CSJ) est attendu avec impatience. La dernière galette de cet ensemble d’exception remplit toutes les attentes. Dans un programme exclusivement consacré à Noël, la phalange de Nicolas Fink fascine par l’engagement de chacun de ses choristes. Une implication qui crée un son, une dynamique et un équilibre jamais mis en défaut. Les jeunes chanteurs font montre d’une souplesse incroyable, laquelle permet au chef de dessiner des ambiances, des phrasés, des couleurs idoines pour chaque style.

Fraîcheur et simplicité se donnent la main pour servir quelques Noëls traditionnels redéfinis par des arrangements intéressants. À côté de pages de musique ancienne (Cantone, Victoria), interprétées de façon historiquement informée, et de pièces romantiques (Rheinberger, Mendelssohn) qui impressionnent par leur palette de nuances, ce CD fait la part belle aux compositeurs helvétiques.

Gion Antoni Derungs, Caroline Charrière, Gonzague Monney, Carl Rütti et Cyrill Schürch ont signé des partitions qui sont autant de petits bijoux qui valent le détour. Des pages délicates pleines de poésie qui permettent au chœur d’affirmer ses nombreuses qualités. Mais c’est avant tout le Noël Nouvelet, célèbre chant de la fin du 15ème siècle qui retient notre attention. Le compositeur Valentin Villard en a signé une version inventive, merveilleusement écrite, pleine d’émotion, foisonnante d’idées. À ne manquer sous aucun prétexte !

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De Schtärn vo Bethlehem
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Noël Nouvelet
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De par en par
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Palabras para Julian
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Abrazo
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Pas tout à fait seule – ou alors pas seule du tout ?

L’altiste Ursula Sarnthein joue des pièces phare et des trouvailles comme le « Petit concert pour alto solo » d’Armin Schibler.

Tu sais la différence qu’il y a entre un alto et un oignon ? – Entre un alto et un trampoline ? – C’est l’histoire d’un altiste qui… – Et cætera. Tout le monde a en tête au moins une vingtaine d’histoires à ce sujet. On peut légitimement se poser la question de savoir d’où viennent ces gags, qui a été le premier à se moquer de ce magnifique instrument ?

Toujours est-il que l’enregistrement d’Ursula Sarnthein a – entre autres – le mérite de clouer le bec à tous ceux qui colportent ce genre d’humour. C’est un album de morceaux pour alto solo, avec juste quelques notes tenues par une autre musicienne, d’où le titre.

Deux monuments ouvrent le récital avec majesté : la passacaille en sol mineur extraite des sonates du Rosaire, de Biber, ainsi que la chaconne de la Partita BWV 1004, toutes deux écrites à l’origine pour violon. L’interprétation d’Ursula Sarnthein nous ouvre non seulement toutes grandes les portes de ces cathédrales, mais les éclaire en mettant en exergue des détails par un phrasé subtil, une agogique très vivante, bref, une connaissance approfondie du style baroque qui fait du bien.

L’altiste nous fait ensuite voyager avec bonheur dans des pièces traditionnelles du Danemark, d’Appenzell, de Roumanie… Ces danses et autres Zäuerli entourent de virtuoses variations de Hoffmeister et une pièce de Penderecki, abolissant les frontières de genres. Ce qui fait particulièrement plaisir, à l’écoute de ces pièces si variées, c’est qu’Ursula Sarnthein s’implique totalement dans chaque style. On oublie les époques, on oublie les catégories entre musique « sérieuse » et musique « populaire » pour, finalement, n’écouter que de la Musique. Un autre mérite de cet enregistrement est de remettre à l’honneur le compositeur suisse Armin Schibler (1920–1986), qui est actuellement trop absent des programmes de concerts. Puisse la magnifique interprétation de son Petit concert pour alto solo le faire sortir du purgatoire !
 

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Nicht ganz allein / Far from alone. Music for viola solo. Biber, J. S. Bach, trad. Danish, trad. Appezellisch, Alder, Hoffmeister, trad. Romanian doina, Penderecki, Ungureanu, Schibler. Ursula Sarnthein, viola. Prospero PROSP 0027

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