A la croisée des chemins … !
Le Centre Pédagogique Romand ASMP-SSPM (CPR) entame sa huitième saison avec plusieurs questionnements. Comment une structure qui a fait ses preuves depuis toutes ces années peut-elle regarder l’avenir avec sérénité dans un espace aussi changeant que l’enseignement musical ? Quelles sont les attentes des deux grandes institutions pour lesquelles il travaille ? Comment les enseignants privés ASMP et SSPM accueillent les activités du CPR ? Et, à l’autre extrémité, quelles sont les réactions des étudiants professionnels ASMP-Kalaidos ou des élèves amateurs SSPM ?
Concilier des objectifs aussi différents que l’enseignement professionnel et amateur n’est pas chose facile dans une programmation. Si dans ses débuts, le CPR mélangeait quelque peu les genres, les activités sont maintenant bien séparées. L’offre en stages et cours pour étudiants professionnels est en augmentation. Ces stages constituent aussi des journées de formation continue pour les enseignants de musique ASMP et SSPM ainsi que pour des musiciens provenant des écoles de musique. Côté professoral, les membres SSPM viennent de plus en plus nombreux, ce qui est réjouissant.
Bâtir un réseau d’activités
Une dynamique collective à travers notamment les multiples activités du CPR est une plate-forme visible pour ASMP et SSPM qui regrettent si souvent l’aspect virtuel de leur regroupement. L’ASMP maintenant intégrée dans la haute école Kalaidos, accréditée avec succès par la confédération pour la formation professionnelle, peut s’engager dans une construction claire et visible, concrète justement ! Le CPR, grâce à la confiance et au soutien de ses nombreux partenaires, offre sur l’arc lémanique des possibilités très grandes de stages, séminaires, concerts, colloques, etc.
Maintenant partie intégrante et active de la FRIM (Fédération Romande d’Improvisation Musicale), elle adhère à des projets d’envergure qui méritent un regard plus attentif. La FRIM s’agrandit avec succès et devient un outil de mise en réseau qui jouera un rôle important ces prochaines années en Suisse romande. Les capacités financières ainsi réunies, nous pouvons envisager des projets internationaux d’envergure comme par exemple début 2016 une série d’événements consacrés au grand compositeur allemand Helmut Lachenmann, concerts, conférences, masterclasses, etc. Pour cette saison 2014-15, des artistes remarquables viendront à Lausanne : Ken Ueno (http://www.kenueno.com), Sylvie Courvoisier et Mark Feldman (http://www.lelieuunique.com), Marc Ducret (sur le thème « improviser, pourquoi ? ») ou William Dongois (« pédagogie et pratique de l’improvisation à la Renaissance »). Cerise sur le gâteau, les stages FRIM sont gratuits pour les institutions membres et de prix réduits pour les membres ASMP ou SSPM.
Dès l’an prochain, le CPR développera davantage sa collaboration avec le Steinway Hall Suisse romande en co-organisant (mars 2015) une visite exclusive des ateliers Steinway à Hamburg, ceci réservé aux professeurs ASMP et SSPM ! A Bern, les ateliers musique-peinture au musée Paul Klee ayant de plus en plus de succès, un stage en 2015 sera de nouveau organisé sous une formule légèrement différente et développée. A Morges, la notation graphique sous le thème « dessine-moi ta musique » sera cette fois proposée aux jeunes élèves SSPM, ainsi qu’aux institutions membres de la FRIM.
Une structure de services souple et évolutive
« A la carte », des cours pour les étudiants ASMP sont organisés dans des locaux qui répondent parfaitement aux exigences d’une Haute Ecole de Musique. Une préparation aux examens d’acoustique est déjà prévue, ainsi qu’un concert d’étudiants professionnels. Il est possible de répondre rapidement à la demande et de s’y adapter sans lourdeur administrative. Entendu que les finances du CPR sont parfaitement saines grâce aux soutiens de l’ASMP, de la SSPM-Centrale et des sections SSPM romandes.
Les étudiants professionnels, tout comme les élèves amateurs, sont en droit d’attendre une offre de qualité et diversifiée qui ne pâlit pas devant les capacités des institutions publiques ou semi-publiques. Aux milieux de l’enseignement privé eux-mêmes de valoriser les avantages proposés et de faire en sorte que l’apprenti musicien ne se sente pas isolé ou délaissé dans son parcours. Le CPR peut parfaitement combler les lacunes d’un enseignement privé qui ne dispose pas de locaux, de salles de concert, de lieux de réunions, bref d’une forme de coordination et d’offre équivalente à une école de musique traditionnelle. L’ASMP, elle, a tout à gagner à mieux suivre et connaître ses étudiants au quotidien et à encadrer, soutenir, le travail accompli.
Se faire entendre, être en avance sur le futur …
Le rôle de l’enseignement privé est souvent au cœur des réflexions ces derniers temps. Dans une institution publique, les étudiants sont évalués régulièrement à travers la multiplicité des activités qu’ils y réalisent, ils sont portés par des projets motivants qui enrichissent leurs connaissances instrumentales. Dans bien des régions, les moyens financiers sont à la hausse et les exigences suivent le mouvement. Il est important que l’ASMP et la SSPM prennent une place active dans ce développement et montrent à quel point elles peuvent aussi abattre de bonnes cartes sur la table !
Sortir du virtuel est une question de survie, et cela demande un changement de concept de l’enseignement privé. Pour que les études musicales soient toujours de meilleure qualité, il faut étoffer le panel proposé aux étudiants, les encourager aussi à être mobiles en allant à la rencontre de projets collectifs. Le CPR est un outil qui ne s’usera pas si le professeur concerné prend conscience des opportunités offertes.
La formation continue est aussi une pierre angulaire gage d’un enseignement remis sans cesse à jour et soucieux de qualité. C’est pourquoi nombre d’institutions essayent d’en faire davantage dans le domaine, avec parfois un succès mitigé il est vrai. L’enseignant privé n’échappe pas à ces directives et le CPR ne survivra qu’en servant de lieu où la pédagogie de demain se construit, une structure ouverte, accueillante, fédérative, innovante grâce à une fréquentation dont la hausse est vitale sous peine de finir comme une voix dans un désert …
Le Centre Pédagogique Romand ASMP-SSPM (CPR) entame sa huitième saison avec plusieurs questionnements. Comment une structure qui a fait ses preuves depuis toutes ces années peut-elle regarder l’avenir avec sérénité dans un espace aussi changeant que l’enseignement musical ? Quelles sont les attentes des deux grandes institutions pour lesquelles il travaille ? Comment les enseignants privés ASMP et SSPM accueillent les activités du CPR ? Et, à l’autre extrémité, quelles sont les réactions des étudiants professionnels ASMP-Kalaidos ou des élèves amateurs SSPM ?
Concilier des objectifs aussi différents que l’enseignement professionnel et amateur n’est pas chose facile dans une programmation. Si dans ses débuts, le CPR mélangeait quelque peu les genres, les activités sont maintenant bien séparées. L’offre en stages et cours pour étudiants professionnels est en augmentation. Ces stages constituent aussi des journées de formation continue pour les enseignants de musique ASMP et SSPM ainsi que pour des musiciens provenant des écoles de musique. Côté professoral, les membres SSPM viennent de plus en plus nombreux, ce qui est réjouissant.
Bâtir un réseau d’activités
Une dynamique collective à travers notamment les multiples activités du CPR est une plate-forme visible pour ASMP et SSPM qui regrettent si souvent l’aspect virtuel de leur regroupement. L’ASMP maintenant intégrée dans la haute école Kalaidos, accréditée avec succès par la confédération pour la formation professionnelle, peut s’engager dans une construction claire et visible, concrète justement ! Le CPR, grâce à la confiance et au soutien de ses nombreux partenaires, offre sur l’arc lémanique des possibilités très grandes de stages, séminaires, concerts, colloques, etc.
Maintenant partie intégrante et active de la FRIM (Fédération Romande d’Improvisation Musicale), elle adhère à des projets d’envergure qui méritent un regard plus attentif. La FRIM s’agrandit avec succès et devient un outil de mise en réseau qui jouera un rôle important ces prochaines années en Suisse romande. Les capacités financières ainsi réunies, nous pouvons envisager des projets internationaux d’envergure comme par exemple début 2016 une série d’événements consacrés au grand compositeur allemand Helmut Lachenmann, concerts, conférences, masterclasses, etc. Pour cette saison 2014-15, des artistes remarquables viendront à Lausanne : Ken Ueno (http://www.kenueno.com), Sylvie Courvoisier et Mark Feldman (http://www.lelieuunique.com), Marc Ducret (sur le thème « improviser, pourquoi ? ») ou William Dongois (« pédagogie et pratique de l’improvisation à la Renaissance »). Cerise sur le gâteau, les stages FRIM sont gratuits pour les institutions membres et de prix réduits pour les membres ASMP ou SSPM.
Dès l’an prochain, le CPR développera davantage sa collaboration avec le Steinway Hall Suisse romande en co-organisant (mars 2015) une visite exclusive des ateliers Steinway à Hamburg, ceci réservé aux professeurs ASMP et SSPM ! A Bern, les ateliers musique-peinture au musée Paul Klee ayant de plus en plus de succès, un stage en 2015 sera de nouveau organisé sous une formule légèrement différente et développée. A Morges, la notation graphique sous le thème « dessine-moi ta musique » sera cette fois proposée aux jeunes élèves SSPM, ainsi qu’aux institutions membres de la FRIM.
Une structure de services souple et évolutive
« A la carte », des cours pour les étudiants ASMP sont organisés dans des locaux qui répondent parfaitement aux exigences d’une Haute Ecole de Musique. Une préparation aux examens d’acoustique est déjà prévue, ainsi qu’un concert d’étudiants professionnels. Il est possible de répondre rapidement à la demande et de s’y adapter sans lourdeur administrative. Entendu que les finances du CPR sont parfaitement saines grâce aux soutiens de l’ASMP, de la SSPM-Centrale et des sections SSPM romandes.
Les étudiants professionnels, tout comme les élèves amateurs, sont en droit d’attendre une offre de qualité et diversifiée qui ne pâlit pas devant les capacités des institutions publiques ou semi-publiques. Aux milieux de l’enseignement privé eux-mêmes de valoriser les avantages proposés et de faire en sorte que l’apprenti musicien ne se sente pas isolé ou délaissé dans son parcours. Le CPR peut parfaitement combler les lacunes d’un enseignement privé qui ne dispose pas de locaux, de salles de concert, de lieux de réunions, bref d’une forme de coordination et d’offre équivalente à une école de musique traditionnelle. L’ASMP, elle, a tout à gagner à mieux suivre et connaître ses étudiants au quotidien et à encadrer, soutenir, le travail accompli.
Se faire entendre, être en avance sur le futur …
Le rôle de l’enseignement privé est souvent au cœur des réflexions ces derniers temps. Dans une institution publique, les étudiants sont évalués régulièrement à travers la multiplicité des activités qu’ils y réalisent, ils sont portés par des projets motivants qui enrichissent leurs connaissances instrumentales. Dans bien des régions, les moyens financiers sont à la hausse et les exigences suivent le mouvement. Il est important que l’ASMP et la SSPM prennent une place active dans ce développement et montrent à quel point elles peuvent aussi abattre de bonnes cartes sur la table !
Sortir du virtuel est une question de survie, et cela demande un changement de concept de l’enseignement privé. Pour que les études musicales soient toujours de meilleure qualité, il faut étoffer le panel proposé aux étudiants, les encourager aussi à être mobiles en allant à la rencontre de projets collectifs. Le CPR est un outil qui ne s’usera pas si le professeur concerné prend conscience des opportunités offertes.
La formation continue est aussi une pierre angulaire gage d’un enseignement remis sans cesse à jour et soucieux de qualité. C’est pourquoi nombre d’institutions essayent d’en faire davantage dans le domaine, avec parfois un succès mitigé il est vrai. L’enseignant privé n’échappe pas à ces directives et le CPR ne survivra qu’en servant de lieu où la pédagogie de demain se construit, une structure ouverte, accueillante, fédérative, innovante grâce à une fréquentation dont la hausse est vitale sous peine de finir comme une voix dans un désert …
