Portraits d’écoles de musique et de cantons

Les quelque 400 écoles de musique rattachées à l’ASEM sont aussi diverses que la Suisse, et il en va de même de leurs associations cantonales. Nous vous proposons cette année deux séries dédiées à la présentation de petites écoles de musique de régions rurales, ainsi qu’à des entretiens avec des déléguées et délégués sur les particularités de leurs cantons.

L’histoire des écoles de musique en Suisse est relativement récente. La première voit le jour en 1835 à Genève (le Conservatoire de musique de Genève). En 1858, la ville de Berne accueille la première école de musique de Suisse alémanique, le Conservatoire de Berne; elle sera suivie au cours des deux décennies d’après par Lausanne (1866), Bâle (1867) et Zurich (1876). Comme on le voit, l’enseignement de la musique n’a pendant longtemps été disponible que dans des villes. Mais aujourd’hui, il s’appuie sur un réseau très ramifié en Suisse. Ainsi, en comptant les doubles inscriptions, environ 780 000 enfants et jeunes d’âge scolaire suivent 300 000 cours dans une école de musique de leur région. Bien que, selon la statistique ASEM de 2020, la tendance soit clairement à la création de grandes écoles de musique fusionnées, les régions rurales comptent encore de nombreuses petites écoles de musique qui permettent aux enfants et aux jeunes intéressés de suivre des cours de leur instrument de leur choix, si possible sur place dans leur commune. C’est à ces institutions que nous nous intéresserons plus particulièrement cette année. Ainsi, nous publierons dans cette revue, sans ordre particulier, des retranscriptions d’entretiens avec des directrices et directeurs d’écoles de musique de toutes les régions linguistiques. Et, dans une deuxième série, nous mettrons en lumière l’hétérogénéité des conditions prévalant dans les cantons. Le coup d’envoi est donné par l’école de musique Engiadina Bassa/Val Müstair (EBVM) et l’association des écoles de musique de Bâle-Campagne (VMBL).

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