L’école de musique comme créatrice de réseau

Gabriel Stampfli a achevé en 2022 la filière de MAS « Administration de la musique » à la HEAB et obtenu en même temps le diplôme de directeur d’école ASEM. Dans son travail de master intitulé «Wir lehren und leben Musik und finden gemeinsam den richtigen Ton», il documente le processus de développement de l’école de musique de Kilchberg-Rüschlikon (ZH), qu’il dirige depuis l’année scolaire 2019/2020.

Après des années de tournées et d’emplois dans des écoles de musique de différents cantons, Gabriel Stampfli a décidé d’entreprendre une formation continue personnelle. De plus en plus intéressé par l’organisation d’une école de musique, il a souhaité acquérir les outils nécessaires en suivant la filière de formation de la Haute école des arts de Berne. «Depuis l’achèvement de ma formation, je fais en principe la même chose qu’auparavant – mais je concentre désormais mon activité dans un rayon de deux kilomètres et demi et non sur des projets à Berlin, Sao Paulo ou Zurich», relève-t-il avec un sourire. Durant l’entretien, nous évoquons trois points de son travail de master.

L’école de musique met en réseau des communes… 

De plus en plus d’écoles de musique se regroupent et déploient leur activité dans plusieurs communes. «Nous pouvons véritablement créer un réseau harmonieux entre communes», écrit Gabriel Stampfli – que ce soit par des concerts publics d’élèves ou de membres du corps enseignant ou par d’autres manifestations conjointes supracommunales. A la mission éducative s’ajoute ainsi une mission culturelle: des personnes des deux communes se retrouvent à des concerts et font connaissance dans un cadre informel. 

… et des générations

Il en va de même pour les rencontres intergénérationnelles, soutenues par l’organisation régulière de concerts dans des foyers pour personnes âgées. Là aussi, Gabriel Stampfli considère que l’école de musique est impartie d’une mission culturelle. Le fait que les élèves jouent non seulement de la musique classique ou traditionnelle, mais aussi des musiques actuelles, permet tant aux interprètes qu’au public d’élargir leur horizon. «La musique peut être perçue comme un cadeau, au travers d’un éventail le plus large possible de styles, d’époques et d’instrument», note-t-il.

Mise en réseau avec les enseignantes et enseignants de l’école obligatoire

S’agissant de la collaboration entre professeur-es de musique et enseignant-es de l’école obligatoire dans le cadre de l’enseignement en équipe de la musique à l’école (conformément au plan d’études alémanique Lehrplan 21), Gabriel Stampfli la décrit comme empreinte de beaucoup – parfois même trop – de respect. Les professeur-es de musique manifestent un grand respect pour ce qui concerne la gestion de la classe, et les enseignant-es ont beaucoup de respect pour les aptitudes musico-pédagogiques de leurs collègues. C’est la raison pour laquelle il est prévu d’organiser une formation continue destinée à faire connaissance. Celle-ci comprendra également une partie de pratique musicale en commun qui devrait leur permettre de surmonter leur réserve. 

Prête pour le 50e anniversaire

Le processus de développement de l’école de musique de Kilchberg-Rüschlikon se poursuivra au cours des prochaines années. Le nouveau contrat d’affiliation et l’accord salarial nouvellement négocié pour les professeur-es de musique ont constitué un pas important. Ainsi, l’école de musique – dont l’anniversaire coïncide par hasard avec celui de son directeur Gabriel Stampfli – dispose d’une base solide pour se préparer à fêter son 50e anniversaire en 2027.

Photo: DR

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