De vice-président de l’ASEM à président de conseil de fondation

Flûtiste à bec de formation, Thomas Saxer dirige depuis de nombreuses années l’école de musique de Worblental Kiesental, dans le canton de Berne. En tant que membre du comité et vice-président de l’ASEM, il a souvent été amené à se pencher sur le thème de la prévoyance. Il vient de reprendre la présidence du conseil de fondation de la Caisse de pension Musique et Formation. Le 1er juillet, il a remis son siège de membre du comité de l’ASEM à Gaudenz Lügstenmann.

Philippe Krüttli, président, et Thomas Saxer, membre du comité jusqu’au juillet 2025

Thomas, tu as été pendant sept ans au comité de l’ASEM – pourquoi ce changement pour la caisse de pension?

Je siège depuis six ans en tant que l’un des deux représentants de l’ASEM au conseil de fondation de la caisse de pension et connais donc déjà bien le domaine. Je considère que la prévoyance est une question extrêmement importante, car elle touche à la sécurité des personnes travaillant dans le secteur de la musique et des écoles de musique. Il faut agir face à diverses contraintes et trouver ensemble des solutions d’une portée considérable. C’est un défi que je me réjouis vraiment de relever.

Tu t’es donc initié à un domaine totalement nouveau?

Exactement. Les sujets traités sont parfois très spécifiques. Tous les membres du conseil de fondation sont tenus de suivre chaque année des formations continues et d’en rendre compte.

Le thème de la prévoyance était-il déjà important pour toi lorsque tu étais un jeune musicien?

C’est une bonne question. La première fois que je me suis penché sur ce sujet, c’était il y a vingt ans, en tant que jeune directeur d’une école de musique qui se préparait à changer de caisse de pension. La prévoyance est malheureusement souvent négligée – pour des raisons compréhensibles. Et les professeur-es de musique, avec leurs revenus plutôt modestes et irréguliers, sont souvent mal assurés. Or les personnes qui se préoccupent assez tôt de leur prévoyance peuvent influencer leur niveau de vie après la retraite.

Tu quittes le comité de l’ASEM après sept ans. A l’époque, qu’est-ce qui t’avait incité à t’engager au niveau national?

J’aime beaucoup la réflexion stratégique, regarder au-delà de mon propre domaine et apprendre de nouvelles choses. En outre, je pouvais fort bien m’identifier à la vision de l’ASEM: anticiper, unir, soutenir. A cette époque, trois nouveaux membres avaient rejoint en même temps le comité. J’ai présenté ma candidature pour le secteur des finances et services, car je souhaitais élargir mon horizon.

Avec le recul, quels temps forts personnels retiens-tu de ton mandat au comité de l’ASEM? 

La possibilité d’échanger avec les nombreux acteurs évoluant dans l’environnement de l’ASEM. Et la présidence de la Conférence Pre-College Music CH. Cela a été une tâche passionnante. Les deux premières éditions des Pre-College-Days, que nous avons organisées une fois en Suisse alémanique et une fois en Suisse romande, ont été des moments très forts, y compris sur le plan émotionnel. Plus de cent jeunes gens se sont rencontrés à cette occasion et ont joué avec enthousiasme – cela m’a beaucoup touché.

Le comité se réunit plusieurs fois par an pour des séances intensives, et participe à une retraite de trois jours organisée chaque fois dans un canton différent. L’année dernière, tu t’es illustré comme expert en grillade – sous une pluie battante…

C’est juste (rire). Une soirée grillade conviviale figurait au programme, et nous ne voulions pas y renoncer malgré le temps pluvieux. C’est une bonne illustration de notre collaboration au comité et avec le secrétariat: simple, humaine et néanmoins extrêmement professionnelle. Nous vivons souvent de tels moments, précisément lors des retraites. Je me rappelle également par exemple nos sessions matinales de jogging avec Christian Braun, à sept heures, avant la séance, ou encore un cours de cuisine en commun. Les parties musicales ont aussi été de très beaux moments: une fois, nous avons chanté des chants grégoriens dans un couvent, c’était merveilleux.

Thomas Saxer s’occupe de la grillade pendant la retraite en 2024

 

Quelle place la pratique musicale occupe-t-elle dans ta vie quotidienne?

Je suis très reconnaissant d’avoir pu étudier la musique, et durant mes études j’ai également appris à jouer du piano. Aujourd’hui, j’ai pratiquement abandonné la flûte traversière en raison d’un problème auditif, mais je joue régulièrement du piano. Ce que je préfère, c’est improviser.

As-tu une musique préférée?

En tant que flûtiste, j’étais fasciné par la formation du son, indépendamment du style musical. Pendant mes études classiques, j’ai aussi joué dans un groupe de funk et de folk-rock, et j’aimais et aime toujours beaucoup les sonates de J. S. Bach. Il y a donc beaucoup de styles de musique qui me touchent. Et je fais régulièrement de nouvelles découvertes qui me plaisent.

 

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La Caisse de pension Musique et Formation

L’Association suisse des écoles de musique a fondé la caisse de pension en 1978 en tant que fondation de prévoyance pour le personnel enseignant des écoles de musique. Entre-temps, outre les écoles de musique de l’ASEM, de nombreuses institutions du domaine de la formation, de la musique et d’autres branches artistiques s’y sont également affiliées. Pour les personnes travaillant dans le secteur artistique, que ce soit comme indépendantes ou salariées auprès de plusieurs employeurs, la caisse offre des solutions de prévoyance permettant d’assurer les revenus dès le premier franc.

La «Caisse de pension Musique et Formation» est membre de l’Association Suisse des Institutions de Prévoyance ASIP et soumise de ce fait à la charte ASIP.

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