Zbinden a cent ans

Le compositeur Julien-François Zbinden, connu aussi comme remarquable pianiste de jazz, fête ses cent ans.

Photo: Laurent Dubois

Né à Rolle le 11 novembre 1917, Julien-François Zbinden a d’abord débuté sa carrière musicale professionnelle comme pianiste dans des orchestres de jazz et de variétés. Radio-Lausanne l’engage à ce titre en 1947. Il devient rapidement régisseur musical, puis producteur, chef du service musical et enfin chef-adjoint des émissions musicales de la Radio Suisse Romande. Sa carrière de plus d’un tiers de siècle à la radio ne l’empêcha pas de trouver du temps pour s’engager durablement et avec fidélité pour la collectivité, en particulier au sein de l’Association Suisse des Musiciens, dont il fut membre du comité dès 1960 avant d’accéder à la présidence de 1973 à 1979, et dans les sociétés de droits d’auteur: il intègre dès 1957 le comité de Mechanlizenz, puis celui de la Suisa lors de la fusion des deux sociétés; il préside enfin la Suisa de 1987 à 1991 (un des événements marquants de sa présidence fut la création de la Fondation Suisa). Il a également été entre autres actif au sein des instances de l’OCL, ainsi que dans de nombreux jurys de concours de composition et d’exécution.

Durant près de 80 ans, Zbinden n’a cessé de composer. Après s’être initié en autodidacte, il travaille auprès du Neuchâtelois René Gerber, principalement le contrepoint et l’orchestration. Joués un peu partout autour du globe, les 112 numéros d’opus de son catalogue riche et diversifié ont été servis par une septantaine d’orchestres, une trentaine d’ensembles ainsi que par de multiples autres interprètes, parmi lesquels Denise Duval, Aurèle Nicolet, Siegfried Palm, Hansheinz Schneeberger, le Quatuor Sine Nomine, ou les chefs Charles Dutoit, Armin Jordan, Wolfgang Sawallisch ou Hermann Scherchen, pour n’en citer que quelques-uns. Son catalogue compte deux ouvrages scéniques, un oratorio (Terra Dei, op.41), cinq symphonies, une vingtaine d’œuvres concertantes (dont son récent Concerto pour tuba créé en 2015), nombre de pièces instrumentales (parmi lesquelles cinq pièces au titre de Solissimo) ou de musique de chambre (dont deux quatuors à cordes), des œuvres chorales sacrées et profanes, mais aussi des musiques de scène, de film et pour la radio, des pièces pour fanfare et même quelques chansons. Sa musique reste l’une des plus jouées parmi les compositeurs suisses.

Plus d’infos: www.jfzbinden.ch
 

 

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